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Donner des raisons positives de revenir : Une période de résilience unique pour faire progresser l’entreprise.


Le déconfinement commence. Les entreprises qui le peuvent relancent leur activité et demandent à leurs collaborateurs de revenir sur leur lieu de travail. Elles ont défini et mis en place les moyens nécessaires à la sécurité de leurs collaborateurs. Certaines ont également prévu un processus pour les accueillir. C’est pour elles l’occasion de prendre le temps de les écouter sur ce qu’ils ont vécus, recueillir leur crainte et leurs attentes.
Force est de constater que si certains collaborateurs sont heureux de revenir au travail, nombre d’entre eux résistent voire refusent de quitter leur lieu de confinement : peur des trajets, du manque de respect des consignes ou de se mettre eux-mêmes en risque par inadvertance… mais aussi, goût découvert pour le travail chez soi et le confort que cela donne.

Certes il est important de lever les craintes et il est prioritaire d’assurer la sécurité de chacun. Cependant pour réussir le retour il est nécessaire de donner aussi des raisons positives de revenir.
Spontanément nous pensons aux conditions de travail et à la qualité de la vie d’équipe. Avec l‘obligation de respecter la distance sociale, il reste beaucoup à inventer en la matière mais nous voudrions ici davantage insister sur le management.
 
Un sens de la responsabilité qui mérite d’être reconnu, conforté et développé.

Pendant la période, beaucoup de collaborateurs ont dû se débrouiller et ont trouvé des solutions pour répondre aux exigences de l’entreprise. Beaucoup ont fait preuve d’une grande agilité pour pallier les conditions dégradées de travail. Ce sens de la responsabilité mérite d’être reconnu, conforté et développé.

Les entreprises vont devoir aider leurs managers à développer de nouvelles capacités

Le travail et la recherche de performance seront plus difficiles dans les mois à venir. Les collaborateurs peuvent perdre confiance dans leur compétence et leur capacité à faire et à réussir. Les entreprises vont devoir aider leurs managers à développer de nouvelles capacités pour davantage soutenir, stimuler, reconnaître et rassurer leurs collaborateurs.

Le sens est la clé de voûte de la reprise car c’est autour de lui que chacun se mobilise 
 
Le plus important est le sens. L’anxiété par rapport à un risque mal cerné, le flux continu d’informations anxiogènes et souvent contradictoires, la confrontation à des situations inédites ont bouleversé les repères qui permettaient à chacun d’organiser son action.  C’est en aidant chacun à reconstruire ses repères que le manager peut faire la différence. Le sens est la clé de voûte de la reprise car c’est autour de lui que chacun se mobilise :
 
  • Tout d’abord donner du sens à ce qui s’est passé pendant la période de confinement. Pour cela, prendre le temps de revenir sur ce qui a été vécu, le comprendre et capitaliser sur ce qui a été appris. Les collaborateurs, au chômage technique, devant leur écran à la maison ou subissant les règles de protection, ont tous accumulé de fortes tensions intérieures. Leur demander de « passer à la suite » ou faire comme si de rien n’était serait nier leurs réalités psychologiques et s’exposer à ce que les difficultés non traitées ressortent négativement plus tard. Cette prise de recul permet de parler de la vie de l’équipe, de l’entreprise, de ses clients et ainsi de redonner de la valeur à tout ce qui fait la richesse d’une communauté au travail.
 
  • Ensuite redire en quoi le travail et la présence de chacun contribue à la vie et aux résultats de l’entreprise tout en rappelant sa mission : en quoi l’entreprise contribue au bien commun. Pour certaines organisations comme la santé, la pharmacie, l’agriculture ou l’agroalimentaire, ce sens est devenu plus évident, plus présent. Pour d’autres, un travail de remise en cohérence sera nécessaire.
 
  • C’est aussi aller plus loin en contribuant à « transformer la société ». Certes aujourd’hui, s’opposent ceux qui pensent que « le monde d’après » ne pourra pas être comme « le monde d’avant » et ceux qui rappellent que lors des précédentes crises, nécessité faisant loi, les choses avaient très vite repris leur place d’avant. Reconnaissons que dans les deux cas nous sommes devant un phénomène psychologique qui pousse chacun à penser que le monde qui viendra sera celui qu’il souhaite : plus écologique, plus communautaire, plus juste, plus économiquement performant… comme avant.
     
Pourtant la période qui s’ouvre est celle où il est possible de changer. Aujourd’hui chacun a besoin de retrouver un nouvel équilibre qui autant que possible soit cohérent avec les aspirations qui ont émergé ou se sont confirmées pendant la crise. Il y a là un réservoir d’énergie qui ne demande qu’à se mobiliser. Mais il faut s’en occuper. Au sein des entreprises, les dirigeants peuvent créer les conditions pour intégrer ces nouveaux équilibres au service d’une organisation efficace et vivante. Les managers et chaque équipe, à leur niveau peuvent s’en emparer, les décliner et apporter leur contribution.
 
Cette période de résilience est une occasion unique pour faire progresser l’entreprise. C’est un temps où il est fondamental de se concentrer pour réussir la remise en route. Mais c’est aussi un moment exceptionnel pour progresser. Cela demande un effort complémentaire mais l’investissement consenti sera particulièrement fructueux.
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